Une récession qui aurait pu encore sembler évitable il y a quelques semaines devient peu à peu le scénario central, selon l’enquête récemment réalisée par JP Morgan 54% des personnes interrogées s’attendent à une récession européenne au cours de la prochaine année.
Cette enquête reflète assez fidèlement la situation de l’équipe de gérants chez Palatine Asset Management . Les interrogations porteraient en cas de confirmation sur la durée et l’ampleur.
Même les plus optimistes sont à présent persuadés que les indicateurs et signaux envoyés par les Banquiers Centraux sur les chiffres de l’inflation et l’annonce de remontées des taux et l’inversion de la courbe des taux aux US sont sans équivoque .
En effet, sauf résolution rapide de la situation géopolitique en Ukraine, sur laquelle personne ne peut raisonnablement tabler, le sujet porte plutôt sur l’impact sur la santé des entreprises jusqu’ici largement épargnées si l’on observe les derniers résultats trimestriels positifs affichés.
Notre propos dans ces conditions est d’évaluer à titre préventif l’éventualité d’une aggravation de la situation.
À quel point est-ce grave? Faut il en faire un sujet anxiogène ?
D’abord qu’est ce qu’une Recession ?
Définition Insee d’une recession :
Période de recul temporaire de l'activité économique d'un pays.
Le plus souvent, on parle de récession si l'on observe un recul du Produit Intérieur Brut (PIB) sur au moins deux trimestres consécutifs.
Comme les marchés ont tendance à anticiper les nouvelles en général à horizon 6-12 mois, il n’est pas anormal de voir ceux-ci progresser en période de récession, puisqu’elles durent plus de 2 trimestres. En même temps compte tenu des niveaux de correction enregistrés depuis le début de l’année et surtout depuis les pics de marché (environ 20%) on est aujourd’hui très probablement bien plus près des plus bas que des plus haut de marché.
Les anglosaxons toujours très pragmatiques vous diraient que ce qui a monté finit toujours par corriger et que l’alternance de périodes d’expansion et de récession fait partie de la normalité ; aux Etats Unis on a assisté à 13 récessions depuis 1945 soit en moyenne tous les 6 ans.
Après la dépression de 1929 qui a duré 18 mois les Etats Unis ont connu une longue période d’expansion de plus de 10 ans.
Les études réalisées aux US ont établi une corrélation directe entre l’ampleur des récessions et la force des reprises qui s’en sont suivies, en revanche aucune corrélation n’a pu être établie entre l’ampleur d’une phase d’expansion et la force de la crise qui s’en est suivie.
Enfin, il nous parait intéressant de partager le graphique suivant établi par Hartford-Morningstar et qui reprend les 13 dépressions enregistrées sur le marché US depuis 1945 et montre que l’indice S&P 500 a enregistré pendant les récessions une performance positive moyenne de près 3,7%.
Graphe : Les actions peuvent progresser en période de récession :
Source : étude réalisée par Hartford-Morningstar – Les performances passées ne garantissent pas la performance future.
Une fois de plus, pour finir on en revient aux fondamentaux : l’essentiel est l’horizon d’investissement, la psychologie de l’investisseur et ses «projets » qui déterminent en définitive sa tolérance au risque.
Concernant l’éventuelle récession si elle venait à se confirmer, surtout pas d’anxiété :
- elles font partie de la vie de l’économie et sont des mécanismes normaux d’ajustement voire de respiration
- même pendant ces crises l’investisseur peut à court terme enregistrer des profits sur les classes les plus risquées comme les actions.
- À plus long terme les corrections sont à posteriori des points d’entrée et de ce fait des opportunités d’investissement.
Une occasion chez Palatine Asset Management de rester confiants sur nos convictions de moyen-long termes et d’accompagner nos clients à construire des positions sur les sujets liés à la transition énergétique et notre vision constructive sur l’emploi.
Les taxonomies environnementale et sociale vont soutenir les entreprises qui vont intégrer ces préoccupations dans leur développement, à travers Palatine Planète, Palatine France Emploi Durable et Export Europe Palatine (bientôt Palatine Europe Sustainable Employment).Nous vous invitons à prendre rendez-vous sur ces sujets porteurs de plus-values sociétales sur lesquelles nous prenons le pari de performances financières à Long terme.
En ce qui concerne nos fonds de taux et obligataires, nous avons engagé l’intégration des critères ESG depuis l’année dernière et franchissons un cap avec pour objectif un passage majoritaire en article 8 selon la réglementation Européenne SFDR (Sustainable Finance Disclosure Regulation) ; nos Fonds Monétaires et obligataires tiendront ainsi systématiquement compte des critères environnementaux et sociaux des émetteurs dans lesquels ils investissent.
Nous vous souhaitons beaucoup de succès dans vos choix d’investissement et serons ravis de vous accompagner pour donner du sens et de la valeur à vos investissements.
Michel ESCALERA - Directeur Général Palatine Asset Management