Dans ce contexte compliqué de ralentissement de la croissance économique, de pressions inflationnistes plus fortes et de confinements en Chine, la volatilité est restée élevée.
La normalisation des politiques monétaires, pour réduire autant que possible l’inflation galopante, se poursuit aux USA et la BCE prévoit l’arrêt de son programme d’achats d’actifs en juin, ce qui confirme les prévisions d’une première remontée des taux européens pour le début de l’été.
En tout cas c’est ce qui est anticipé par le marché. La récession pourrait être possible.
Le principal enjeu à venir est de savoir si les Banques Centrales vont pouvoir casser cette dynamique d’inflation, qui semble proche de son pic, sans casser la dynamique de croissance.
De même la réduction de leurs bilans et donc de la liquidité va être au centre des sujets à venir.
Dans ce contexte, nous restons convaincus que les valeurs de croissance qui ont souffert de la rotation en faveur des valeurs dites value début 2022 (perdant 19% en relatif par rapport à ces dernières au cours de ces derniers mois), affichent désormais des profils et des niveaux de valorisation qui redeviennent potentiellement attractifs.
Dans cette phase de contraction nous privilégions toujours les valeurs de qualité aux bilans solides, faiblement endettées et qui affichent des croissances régulières des bénéfices. Elles ont la capacité de maintenir leurs marges en augmentant leurs prix dans cet environnement inflationniste.
La baisse des marchés commence à présenter une opportunité d’investissement pour des investisseurs qui misent sur le long terme, ce que pourrait nous laisser penser les deux dernières semaines de mai.
Marie-Pierre GUERN - Directrice de la gestion
Article du 4 mai 2022 des Echos sur la réduction des bilans des banques centrales
https://www.lesechos.fr/finance-marches/marches-financiers/reduction-du-bilan-des-banques-centrales-un-choc-de-410-milliards-de-dollars-1404649