Point sur le secteur pharmaceutique qui joue depuis le début d’année son rôle défensif surperformant le marché en étant un des meilleurs performeurs sectoriels.
Sur le plan fondamental, le secteur bénéficie d’une bonne visibilité avec une valorisation raisonnable. Et surtout en période de ralentissement le secteur est assez résiliant.
Rappelons que la crise du Covid a mis sur le devant de la scène l’importance de la sécurité sanitaire et les efforts nécessaires de relocalisation afin d’éviter certaines pénuries de produits essentiels liés à la santé.
Ainsi en France et en Europe, des initiatives émergent pour relocaliser vaccins et médicaments stratégiques.
Depuis mai 2020, en France, environ 140 médicaments d’intérêt thérapeutique majeur (MITM) sont victimes de ruptures de stock ou de tensions d’approvisionnement, selon le syndicat de l’industrie pharmaceutique (Leem).
Le problème n’est pas propre à la France : l’Europe dépend aujourd’hui à 80 % de principes actifs – le cœur du réacteur d’un médicament – importés, en particulier de Chine.
Récemment, un manifeste a donc été présenté, initié par la présidence française du Conseil de l’Union européenne, pour porter un Projet important d’intérêt européen commun (PIIEC) dans le secteur de la santé.
Des projets pourront ainsi être présentés et soutenus courant 2022 autour de trois thématiques, parmi lesquelles : développer des technologies plus vertes et innovantes pour fabriquer les médicaments ; innover contre la résistance aux antibiotiques, les maladies rares et, avec la toute nouvelle Autorité européenne de gestion des crises sanitaires (HERA), pour faire face aux futures pandémies.
Ainsi, Sanofi à travers sa filiale EuroAPI, entreprise qui rassemble ses activités de production pour le compte de tiers de principes actifs, dispose d’une enveloppe d’investissements industriels à 580 millions d’euros, dont 270 millions en France.
Avec 3 200 salariés (dont 1 200 en France), la société se positionne aujourd’hui comme le numéro un mondial des API chimiques, ce qu’on appelle les petites molécules.
De son côté, le géant pharmaceutique AstraZeneca a annoncé récemment un investissement de plus de 450 millions d'euros sur cinq ans en France, dont plus de 200 millions d'euros pour son site de Dunkerque.
Le groupe anglo-suédois, qui emploie environ 1000 salariés en France va en particulier poursuivre le développement de son site de Dunkerque (400 emplois), spécialisé dans la production de produits aérosols pour le traitement de l'asthme et de la bronchopneumopathie chronique obstructive.
Au total, 200 millions d'euros seront donc investis sur cinq ans pour la création d'une chaîne de montage autonome notamment, mais aussi pour la modernisation des équipements et des infrastructures existantes. Une centaine d'emplois seront créés "pour accompagner cette montée en puissance", précise AstraZeneca.
Par ailleurs, AstraZeneca va implanter à Paris son centre européen de l'innovation, consacré notamment à des solutions de santé basées sur l'intelligence artificielle, pour un investissement de 13 millions d'euros.
La relocalisation de l’industrie pharmaceutique dans la région Centre-Val de Loire avec les conséquences positives sur l’emploi.
https://www.youtube.com/watch?v=_XNgdDeN24c
Bruno VACOSSIN - Gérant Palatine Planète et Export Europe Palatine