D’abord je me permets de commencer à nouveau par rappeler le premier enseignement du passé théorisé par les anglo-saxons :
Time in the market beats timing the market
La vision à long terme est toujours la meilleure approche du marché, la presse financière internationale ne cesse ces derniers jours et depuis malheureusement ces quelques derniers longs mois de le rappeler.
Le mois de juillet est déjà un peu entamé lorsque j’écris cette introduction à notre « éclairagE deS Gérants » du mois de juin .
Ça y est nous y sommes nous avons un « bear market », un marché baissier. La théorie financière caractérise un bear market par une baisse de 20% ou plus .
Que s’est-il passé jusqu’ici historiquement après un bear market ?
Les marchés ont fini par retrouver leurs niveaux de départ et renouer avec la croissance!
Dans quelles proportions ?
Le Wall street Journal rappelait une étude de Dow Jones Market Data, qui observait le phénomène. Lorsque le S&P500 a chuté d'au moins 15% au cours des six premiers mois de l'année, comme ce fut le cas en 1932, 1939, 1940, 1962 et 1970, il a augmenté en moyenne de 24% au cours du second semestre.
Quels ont été les temps de récupération après les dernières fortes baisses ?
Quand et sous quels délais les rebonds de marché se sont-ils produits ?
En général quand les craintes et les mauvaises nouvelles ont atteint des maximum !
En général avec des marchés baissiers de 20%, il a fallu de l’ordre de 19 mois pour retrouver les niveaux, plus la chute a été conséquente plus le temps de récupération a tendu à s’allonger.
Jusqu’à 22% de chute, le temps nécessaire pour retrouver les niveaux a été en moyenne de 7 mois. Au delà de 22% on a enregistré plutôt une moyenne à 27 mois. Il y a eu des exceptions, les 3 dernières fortes chutes 2011, 2018 et 2020 ont seulement nécessité 4 à 5 mois pour retrouver les niveaux d’avant correction.
Ce début juillet a commencé par une accalmie suivie de volatilité, sans doute est-il il encore beaucoup trop tôt pour assister à une stabilisation voire un début d’inversion . En effet, toutes les mauvaises nouvelles sont encore prégnantes et peut être certaines pas encore dans les chiffres. Nous sommes encore dans l’attente, au moment où j'écris, des décisions prochaines des Banquiers centraux sur les prochaines remontées de taux et des premières publications de résultats des entreprises et nous découvrons une situation inédite.
Rien n’est malheureusement réglé et il semble qu’après l’empilement de mauvaises nouvelles ainsi que le marché baissier le plus fort enregistré sur un semestre ces cinquante dernières années les interrogations sur l’avenir soient encore trop nombreuses pour changer soudainement de tendance.
Comme nous l’avons évoqué dès les premiers forts décrochages constatés cette année, la meilleure posture si l’horizon d’investissement restait le long terme est de rester investi, surtout dans ce contexte de remontée des taux très particulier où ceux-ci ne pouvaient pas agir comme amortisseurs réducteurs de volatilité ( TINA there is no alternative car on ne voyait pas d'alternative).
A présent ce raisonnement reste encore de mise, recommandant surtout d’être patients et d'attendre les rebonds en restant investi plutôt que de faire du market timing, c’est à dire essayer de deviner ce que les marchés vont faire en faisant des allers et retours, pensant que l'on sera capable de capter les hausses et éviter les baisses. La littérature économique est abondante sur les effets désastreux de cette dernière option.
Selon la formule consacrée: Time in the market beats timing the market.
Il faut donc pour ceux qui sont investis s’armer de patience et tenir le cap. Pour les autres, ceux qui auraient eu la chance d’être en dehors des marchés actions et pourraient envisager des investissements à long terme, il est temps de s’interroger et commencer dès qu’ils se sentent prêts à construire des positions.
En peu de mots: conviction, résilience et patience.
Fidèles à nos mandats, nous restons pour notre part investis et privilégions les sociétés qui bénéficieront le plus, si ce n’est d’une normalisation des marchés, au moins des modifications porteuses de valeur sociale et économique prévisibles à moyen terme dans un monde changeant.
Des sociétés engagées dans les secteurs de transformation du mix énergétique par exemple sont indubitablement des choix gagnants sur le long terme.
Dans un récent "morning meeting" nos gérants évoquaient la thématique des énergies renouvelables susceptibles de voir leur part dans le mix énergétique multipliée par 5 dans les prochaines années.
On trouve ce thème largement représenté dans notre fonds Palatine Planète.
Ce fonds historique se distingue par sa performance depuis son lancement ( initialement OR Bleu un des premiers fonds labelisés ISR de la Place) il est un des fleurons de notre gamme doté du label ISR et releve au sens de la réglementation européenne SFDR de l'article 8.
Des sociétés qui créent de l’emploi en France ou en Europe et qui participent à une démarche de ré-localisation et/ou ré-industrialisation en créant des emplois de qualité dans le respect des verticalités (emploi de jeunes, des seniors et des personnes en situation de handicap) sont porteuses de performances futures. Elles seront nous en sommes persuadés les gagnantes dans des environnements stabilisés et lors des rebonds de marchés.
Ces entreprises sont l’espoir de nos bassins d’emploi et les premiers partenaires dans les régions des ETIs, c’est une façon très tangible de donner du sens à ses investissements et d'en attendre des performances financières.
Ces entreprises qui plus généralement transformeront la plus value sociale en plus value financière sont privilégiées dans Palatine France Emploi Durable et dans Palatine Europe Sustainable Employment, tous deux fonds à impact article 9 comptant sur le label ISR.
Cette période est éprouvante par rapport à d’autres crises, elle s’accompagnera de profonds changements qui étaient en pointillé. Ils sont autant d’opportunités d’investissement.
La meilleure façon d’en profiter c’est d’être attentif à ces changements, de profiter de la période pour reconsidérer le sens qu’on veut donner à ses investissements, en profiter pour définir ses objectifs et aller chercher la valeur dans le temps.
Pour les particuliers une nouvelle page devait s’écrire partir du 2 août, elle vient d’être reportée à janvier 2023; le régulateur invitera les clients à compléter leur profil d’investisseurs financier par un questionnement obligatoire sur le sens qu’ils souhaitent donner à leurs investissements.
Chez Palatine Asset Management nous sommes prêts pour les accompagner dès maintenant dans cette nouvelle étape enrichissante pour donner en plus de la valeur de l’utilité à leurs investissements.
Nous sommes même convaincus que l’utilité sociale de leurs investissements sera un levier de performance financière.
La particularité de notre gestion est depuis la création de Palatine Asset Management d’avoir su délivrer une performance solide avec un niveau de risque inférieur à l’indice de référence. Même dans la période compliquée depuis le début de l’année, nous avons été vigilants sur cette gestion du risque et redoublerons de vigilance.
Nous espérons que la rentrée sera plus clémente et que la visibilité se sera améliorée d’ici là. Nous gardons le cap d'ici là pour donner du sens et de la valeur à vos investissements et vous souhaitons un bel été.
Cordialement
Michel ESCALERA - Directeur Général Palatine Asset Management
Baromètre juin 2022
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