Le 4 avril a été publié le rapport du groupe 3 du GIEC. Après les volets 1 et 2 qui abordaient respectivement le constat de la réalité du changement climatique et ses impacts attendus, cette dernière partie détaille les scénarios possibles de baisse des gaz à effet de serre (GES) ainsi que les moyens d’action à disposition des dirigeants pour respecter les objectifs de l’accord de Paris.
Pour limiter le réchauffement à 1,5°C, le GIEC met l’accent sur la nécessité d’agir avant 2030 pour pouvoir atténuer le caractère auto-entretenu du phénomène et ses conséquences sur les écosystèmes. Les leviers d’action préconisés s’attaquent logiquement aux principales sources d’émissions.
En premier lieu l’efficacité énergétique, en particulier dans les bâtiments (habitation et commerciaux), lesquels sont responsables de 40% de la consommation d’énergie en Europe et de plus du tiers des émissions de GES.
Toute aussi importante sera la transition des sources d’énergies fossiles vers les énergies à faibles émissions, ainsi que les puits de carbone, à la fois à l’aide de la technologie et en entretenant les puits naturels tels que les forêts.
Pour la première fois, le GIEC met aussi en avant la nécessité de changer nos modes de vie vers plus de sobriété énergétique. Pour la première fois également, les ménages des pays développés semblent prêts à modifier leurs comportements de consommation, encouragés par la hausse récente des prix de l’énergie due au contexte géopolitique. L’intérêt du public pour les solutions d’isolation des habitations, d’efficacité énergétique en général et de mobilités propres va croissant et représente une tendance de fond.
Ceci va dans le sens de notre stratégie d’investissement pour Palatine Planète dont 3 des axes principaux sont :
- la gestion des ressources (en énergie, en eau, et l’économie circulaire pour limiter les déchets)
- les solutions de sobriété énergétique pour les ménages et les entreprises
- les transports propres.
L’innovation et la règlementation joueront parallèlement un rôle important, puisque la hausse récente des émissions au gré de l’activité économique nous montre la nécessité d’une volonté politique forte de s’atteler aux problèmes et à leurs conséquences économiques et sociales.
Le résultat de l’élection présidentielle française avec la réélection d’Emmanuel Macron donne de la visibilité pour au moins 5 ans en terme de politique de déploiement des énergies renouvelables. La France est un pays important dans le pipeline de développement des acteurs du secteur, au même titre que l’Italie où les premières implantations de parcs éoliens n’ont pas encore commencé. Boursièrement, après une bulle de valorisation fin 2021 le secteur est revenu à des niveaux intéressants. La hausse des prix de vente d’électricité semble durable et rend la valeur de ces actifs attractive à long terme malgré des couts de financement et de construction également en augmentation.
Marie-Pierre GUERN - Directrice de la gestion