La diversification est l’un des principes d’investissement les plus importants en matière de gestion de produits financiers. Lorsque des actifs et des classes d’actifs avec différentes caractéristiques sont combinés dans un portefeuille, le niveau global de risque est généralement réduit. En effet, le rendement d’un portefeuille correspond à la moyenne pondérée des rendements des actifs qui le composent. Toutefois, le risque du portefeuille est toujours inférieur à la moyenne pondérée des actifs individuels pour autant que les actifs ne soient pas parfaitement corrélés. Par conséquent, le rapport rendement-risque est généralement meilleur pour un portefeuille composé de plusieurs actifs que pour ces derniers pris individuellement.
La diversification permet ainsi de réduire le risque en choisissant des actifs faiblement corrélés les uns aux autres. Elle apporte aussi de la valeur en investissant dans différentes zones géographiques, secteurs et styles de gestion.
Mais comment construire un portefeuille diversifié qui respecte le profil de risque et le rendement espéré de l’investisseur ?
Une manière de faire consiste à adopter une allocation stratégique, combinaison à long terme d’actifs en vue d’aider les investisseurs à remplir leurs objectifs de long terme. Le profil global du portefeuille souhaité en matière de risque et de rendement est un facteur déterminant de l’allocation d’actif stratégique. En effet, un portefeuille dominé par les actions devrait avoir un taux de rendement plus élevé et un plus grand niveau de risques tandis qu’un portefeuille dominé par les obligations devrait avoir des rendements plus bas et une volatilité moindre.
L’allocation d’actifs stratégique exige de la part des gérants de portefeuille qu’ils estiment le risque et le rendement de chaque classe d’actifs. Les rendements passés peuvent être utilisés comme référence mais il est important d’intégrer d’autres facteurs liés au contexte économique (inflation, croissance…), géopolitique ou financier. Les gérants doivent également déterminer la corrélation des rendements entre les classes d’actifs afin de calculer les avantages pouvant être obtenus grâce à la diversification en combinant les diverses classes d’actifs au sein du portefeuille. Ils doivent enfin sélectionner les meilleurs supports de chaque classe d’actifs capables de surperformer leurs pairs.
Une fois le portefeuille composé, ses poids seront susceptibles de s’écarter des pondérations originales au fil du temps. Par exemple, si le portefeuille de départ est composé de 50% actions et 50% d’obligations. Si les actions baissent de 10% et les obligations progressent de 10% alors la composition du portefeuille serait de 45% actions et 55% obligations. Le gérant doit réajuster le portefeuille au niveau de l’allocation d’actifs stratégique au moyen d’un rebalancement. Cela implique la vente des positions dont la part s’est renforcée (dans notre exemple : vente de 5% d’obligations) et l’investissement des recettes générées dans les positions dont la part a diminué dans le portefeuille (achat de 5% d’actions). Ce processus de rebalancement permet ainsi de prendre des profits sur les actifs qui ont performé et investir dans ceux qui semblent moins chers.
En conclusion, pour atteindre les objectifs en termes de rendement et de risque, il est important de suivre un processus clair et structuré fondé sur une vision de long terme, une recherche de la performance à travers la diversification et un suivi permanent permettant d’ajuster et d’adapter les portefeuilles aux conditions de marché.
Source : Franklin Templeton
Kamal CHANCARI