La robotisation est habituellement vue comme une conséquence négative du progrès technique. En venant se substituer aux travailleurs, l’installation des robots se ferait au détriment de l’emploi.
De études récentes au contraire montrent que la robotisation s’avère bénéfique pour l’emploi, pour l’industrie et plus généralement pour l’économie.
Ces dernières mettent en évidence qu’une entreprise plus automatisée est plus productive, ce qui lui permet d’abaisser ses coûts de revient et donc ses prix de vente. Ce qui crée une hausse de la demande et donc de l’emploi.
La robotisation induit nécessairement une modification de l’organisation du travail dans les entreprises. L’instauration d’un robot nécessite du personnel pour l’installer, l’entretenir, le régler, le superviser, etc. C’est la théorie schumpetérienne de la « destruction créatrice ». Sur le long terme, la robotisation est favorable dans le sens où elle permet de créer de nouveaux emplois plus productifs.
Par exemple STMicroelectronics vient d’annoncer un investissement de près de 6 milliards d’euros à Crolles (France) pour créer une usine de semi-conducteurs ultra moderne totalement automatisée. Actuellement 6000 personnes y travaillent mais 1000 emplois supplémentaires vont être créés. A cet effet, STMicroelectronics recherche des ingénieurs en automatisme et mécanique qui interviendront sur des équipements totalement robotisés.
Loin d’être l’ennemie de l’emploi, la robotisation de l’économie s’avère donc un précieux levier pour gagner en compétitivité, relocaliser les activités de production et favoriser sur longue période la création d’emplois.
Ces investissements doivent pour être pertinents s’accompagner d’une vraie politique ambitieuse de formation, de dialogue social et d’innovation pour accompagner ces mutations.
Présentation d’un emploi d’ingénieur(e) en robotique sur le site de Crolles (STMicroelecronics)
https://www.youtube.com/watch?v=kVOjkm6fzy4
Bruno VACOSSIN - Gérant Palatine Planète et Export Europe Palatine
Source STMicroelectronics - vidéo du 5 octobre 2021