Depuis le début de l’année la performance boursière des grands indices a été bien plus spectaculaire qu’attendue après la contraction de 2022. Le CAC 40 a été en hausse de 14.3% et les marchés américains sont repassés en tête du palmarès annuel avec un S&P 500 à + 15,9 %.
Cette hausse, depuis le début de l’année, s’est, pour les marchés européens en particulier, surtout concentrée sur le début de l’année (fin février le CAC 40 affichait déjà une hausse de 12,2%) et sur quelques valeurs (LVMH, L’Oréal et Hermès représentent désormais 40% de l’indice parisien).
L’inflation sous-jacente ne semble pas faiblir et face à la détérioration des données économiques en juin, le ton restrictif des banques centrales domine toujours. Si La Fed a marqué une pause, elle se laisse néanmoins la possibilité de relever ses taux lors de prochaines réunions. Quant à la BCE, elle n’a pas pris à revers les marchés en augmentant ses taux de 25 pb, et a laissé entrevoir un nouveau relèvement en juillet et en septembre.
L’inversion de la courbe des taux qui s’est accentuée sur le mois de juin traduit ce risque de dégradation des perspectives économiques à la suite de politiques monétaires plus rigoureuses pour enrayer la résistance de la demande.
Par conséquent, nous restons prudents dans nos choix de valeurs en maintenant un positionnement relativement défensif en privilégiant toujours les valeurs de qualité (bilan solide, endettement faible et rentabilité élevée).
Ces 5 signes qui témoignent de l'inquiétude des marchés pour la croissance
Marie-Pierre GUERN - Directrice de la gestion
Source Les Echos - article du 5 juin 2023
source MorningStar Direct