Au plus ce long processus de la transition énergétique de notre économie avance, au plus il apparaît clair que nous sommes confrontés à des limites, physiques ou humaines, dans la course contre la montre de la lutte contre le changement climatique.
La première limite est celle des matériaux, en particulier des métaux : le remplacement des énergies fossiles, l’électrification généralisée impliquent des quantités de métaux supérieures aux volumes disponibles. Le nickel, le cuivre, le cobalt, le lithium sont aujourd’hui les plus critiques. Stellantis vient d’annoncer sa prise de participation dans une société minière australienne pour palier partiellement à ses problèmes d’approvisionnement en lithium.
Deuxième limite, l’eau potable avec 1) la croissance de la population ; 2) la hausse de la consommation d’eau douce 3) les réseaux inefficients.
Troisième limite, la finitude des sources d’énergie denses. Le pétrole et le charbon sont des sources d’énergies extrêmement denses qui seront difficilement remplaçables.
La quatrième limite est simplement humaine : tensions sur le marché du travail, déficit de compétences handicapent nos capacités d’installation des équipements de la transition.
Comment l’appréhendons-nous dans nos investissements responsables pour répondre à l’impératif de performance et optimiser les risques?
- Nous assurer que les questions d’approvisionnement sont correctement évaluées et anticipées par le management des sociétés.
- Toutes les entreprises sont aujourd’hui confrontées à ces limites. Nous allons donc vers celles qui ont les moyens de faire payer la rareté à leurs clients via leur pricing power.
- Concentrer nos investissements vers les fournisseurs de solutions entre autres le recyclage (déchets, métaux, etc) et l’efficacité énergétique.
Générer de l’électricité à partir de la « peinture solaire » ?
Vincent Résillot - Gérant ESG
Source BFM TV - vidéo du 12 septembre 2022