Novembre a été un mois très fort pour les marchés, poursuivant la tendance initiée au mois d’octobre. Le STOXX 600 a terminé en hausse de 6,8% sur la période, tout en affichant depuis le début de l’année une perte de 9,12%.
Cette progression s’est faite suite au sentiment d’avoir atteint un pic de l’inflation aux USA, des chiffres macroéconomiques américains qui se dégradent et donc des perspectives de normalisation des taux d’intérêt par la FED.
D’après Jérôme Powell le temps des hausses des taux particulièrement élevées est derrière nous.
Cela a eu comme conséquence de faire baisser le dollar face à l’euro et la livre sterling.
A cela s’est rajouté de la part des autorités chinoises un allègement des conditions sanitaires et de la politique 0-covid offrant un contexte plus favorable aux actifs risqués, ignorant les nouvelles offensives du côté du conflit russo-ukrainien.
Du côté de la zone euro, il est encore trop tôt pour parler d’une détente de l’inflation et la BCE devrait continuer à maintenir sa politique restrictive.
A travers le rebond des marchés qui s’est opéré à partir de la fin septembre dernier, les investisseurs anticipent un atterrissage en douceur de l’économie.
Cependant la modération de l’inflation qui commence à apparaître aux Etats-Unis n’est pas encore gagnée et elle reste à des niveaux très élevée.
De plus l’inversion de la courbe de taux US (taux courts supérieurs aux taux longs) est un signe annonciateur de récession si l’on se réfère au passé.
Ainsi face aux nombreuses incertitudes (immobilier, politique monétaire, liquidité, marges des entreprises, hiver rigoureux, covid…), à court terme, nous maintenons notre position prudente en continuant à privilégier les valeurs capables de maintenir des niveaux de marges élevés qui possèdent un pricing power, des bilans solides, et un fort niveau de génération de cash.
En Chine, la flambée du Covid sape les tentatives d'assouplissement :
Marie-Pierre GUERN - Directrice de la gestion
Source Les Echos - 21 novembre 2022