La filière aéronautique est stratégique pour l’économie française. La France est en effet le seul pays, avec les États-Unis, à disposer d’une industrie aéronautique complète. Le secteur est le premier contributeur positif à la balance commerciale française. Il représente 4,3 % du PIB de la France et rassemble plus de 1 000 entreprises et 250 000 salariés. Ce sont non seulement des milliers d'emplois directs, mais également une multitude d'emplois indirects dans des secteurs connexes.
La filière aéronautique fait aujourd’hui face à des défis structurels et conjoncturels inédits : solidité du trafic aérien et des carnets de commande, augmentation de la demande aéronautique et donc des cadences de production sur l’ensemble de la chaîne, et plus récemment, des défis liés à l’augmentation des budgets de la défense. Concrètement, cette filière dispose de fondamentaux solides : hausse du trafic aérien et des budgets de défense dans le monde entier. Les carnets de commande offrent une bonne visibilité.
Sur la gestion de l’emploi, ce secteur a recruté en France 15 000 personnes en 2022, et 25 000 personnes en 2023 et 2024. Ensuite, il existe des besoins de formation significatifs pour les ingénieurs, qui disposent souvent de programmes internes de développement au sein de leur entreprise, d’« université maison ».
Un important acteur du secteur mène actuellement un projet de réindustrialisation sur l'un de ses sites consacré à l'usinage de disques de turbine, qui sont des composants essentiels des moteurs. Grâce à la construction d'un nouvel atelier de 4 000 m², dédié à ces moteurs et équipé de technologies de pointe, nécessitant un investissement de 60 millions d'euros, le site prévoit d'embaucher une centaine de personnes d'ici la fin de l'année.
Avec les contraintes actuelles de souveraineté industrielle, la filière est très bien placée pour créer des emplois, des emplois de qualité.
Bruno VACOSSIN - Gérant du fonds Palatine Europe Sustainable Employment