Les marchés financiers terminent ce premier mois de 2022 en baisse de 2,15% pour le CAC40, quand le S&P a reculé de près de 6% et que le Nasdaq a dévissé de près de 15%.
Ce que l’on retiendra c’est la forte volatilité des marchés dans ce contexte de regain des tensions géopolitiques et de durcissement des politiques monétaires face à une inflation plus durable qu’anticipée. Dans ce sens, la Fed pourrait relever ses taux directeurs à partir du mois de mars en prélude à la normalisation de son bilan alors que la BCE devrait laisser ses taux inchangés.
Seuls l’impact du variant omicron et l’évolution de la consommation pourraient radoucir le durcissement du ton de la Fed.
Le pétrole a fortement rebondi affichant un gain de plus de 16% depuis le début de l’année, dans un contexte de plusieurs années de sous-investissement et de crise géopolitique avec Moscou, face à une demande qui ne cesse de croître.
Si le mois de janvier a été un mois meurtrier pour les valeurs de croissance ( à croissance élevée mais qui se paient chères) comme le luxe et certaines valeurs technologiques, les valeurs values (caractérisées par une faible valorisation ) comme les banques, l’automobile, l’énergie et les financières ont profité des hausses des taux.
On surveillera attentivement la résurgence des cas de covid en Chine qui ont ralenti l’activité de leurs usines.
Sur le plan microéconomique la saison des résultats a commencé et semble plutôt solide.
La croissance du PIB attendue, certes plus faible qu’en 2021, devrait permettre aux actions d’être encore préférées aux obligations.
Cet article revient sur le comportement des valeurs de croissance et des valeurs values sur ces dernières semaines
Les principaux facteurs de support et de risques :
Les principaux facteurs de support :
- Valorisation plutôt attractive
- Hausse du dollar par rapport à l’euro
- Adoption plan infrastructure aux USA
- Un début de publication des résultats plutôt solide
Les principaux risques :
- Inflation (flambée des matières premières – goulots d’étranglement des chaînes d’approvisionnement)
- Remontée des taux trop brusque
- Tensions géopolitiques (Russie-Ukraine)
- Covid 19 et l’impact d’omicron
- La baisse des dépenses de consommation
- Ralentissement de la croissance chinoise
Marie-Pierre GUERN - Responsable de l'Analyse ISR
Source Les Echos - article du 27-01-22