Le passage à la nouvelle année n’aura finalement pas vu de rupture dans la dynamique des marchés financiers.
Il faut dire que l’économie américaine résiste relativement bien jusqu’à présent. L’inflation reflue, certes plus lentement, éloignant les baisses des taux directeurs des banques centrales sans pour autant les remettre en question. Couplé à des résultats des entreprises de bonne facture, surtout côté américain, les records des indices actions volent en éclat chaque jour cachant cependant une concentration de plus en plus importante au sein des indices.
Outre-Atlantique, on ne présente plus la domination dans l’indice S&P 500 des « 7 magnifiques », boostées par leurs positions stratégiques dans l’intelligence artificielle. Ces valeurs ont porté la performance de l’indice en 2023. Et depuis le début de l’année, quatre de ces magnifiques expliquent plus de la moitié de la performance de l’indice américain. Mais la concentration va au-delà de ces valeurs puisque les 30 plus grandes capitalisations sur les 500 représentent désormais plus de la moitié de l’indice.
En Europe, ce phénomène est un peu moins marqué. Si l’on conduit cette même d’analyse sur l’Euro- Stoxx 50, les 3 premières capitalisations, représentant presque 22% du poids de l’indice, expliquent la moitié de la performance de l’indice. Nous retrouvons également ce que la Société Générale qualifie de 7 « merveilleuses » et qui, à elles seules, pèsent plus de 30% de l’indice européen. Leurs points communs : une forte croissance des résultats, une faible volatilité, des marges élevées et stables, ainsi que de solides bilans. Leur performance a permis la hausse des marchés en Europe malgré une économie en demi-teinte.
Parmi ces valeurs, on retrouve deux grandes entreprises familiales françaises (LVMH, Hermès) qui font jeu égal avec les valeurs technologiques. Les valeurs familiales, dont la qualité repose sur un développement de long terme, ne se résument pas qu’au secteur du luxe même s’il reste prédominant. Elles sont de toutes tailles et de toutes géographies. Si bien que lorsque les valeurs moyennes retrouveront les faveurs des investisseurs, les affaires familiales en profiteront.
En attendant, cette concentration complique énormément la vie des gérants sur les actions. En effet, pour battre leur indice de référence ils sont supposés devoir prendre des positions encore plus concentrées. Ce qui est contraire à une bonne gestion du risque et de diversification
Il faut avouer qu’à ce jour les excellents résultats de ces entreprises sont au rendez-vous. Et leur forte valorisation s’explique par une révision régulière à la hausse de leurs bénéfices. De plus, la perspective de baisse des taux vient entretenir l’engouement des investisseurs pour les valeurs de croissance qui bénéficieront de cette nouvelle donne.
Chez Palatine Asset Management, nous gérons nos portefeuilles dans une optique de création de valeur régulière à long terme. C’est pourquoi nous continuons de privilégier les valeurs de qualité portées par trois dynamiques de long terme axées sur la digitalisation, la démographie et le changement climatique.
Données arrêtées au 29/02/2024. Les chiffres cités ont trait aux années écoulées. Les performances passées ne sont pas un indicateur fiable des performances futures
Marie-Pierre GUERN - Directrice de la gestion
source MorningStar Direct