Le mouvement sur les taux s’est fait principalement via la baisse des anticipations d’inflation. Le discours plus hawkish de Jerome Powell, fin novembre, n’a que très peu fait dévier les taux de leur tendance baissière. On note que l’écart de taux entre les Etats-Unis et l’Europe se creuse alors que la surperformance de l’économie américaine s’accentue et que les attentes en faveur d’un resserrement monétaire rapide de la Fed prennent de l’ampleur. Le 10 ans Américain s’est ainsi légèrement resserré et est ressorti à 1,44% (contre 1,55% fin octobre) quand le 10 ans Allemand s’est resserré de 25 Bps à -0.35%.
Les spreads de crédit se sont fortement écartés face au retour des préoccupations sanitaires et aux nombreux flux vendeurs au cours du mois. L’écartement était particulièrement marqué au niveau des indices cash mais les iTraxx Main et Xover ont également souffert, affichant des niveaux respectifs de 58 et 288 Bps fin novembre. Cette tension sur les spreads s’est d’ailleurs brutalement accélérée en fin de mois avec la violente aversion au risque causée par les craintes du nouveau variant sud-africain.
La gestion taux a globalement réduit le risque de ses portefeuilles. La duration des portefeuilles a donc été diminuée et la qualité des actifs achetés a été rehaussée.
Un sujet sur la vigueur de l’inflation aux Etats-Unis qui pousse les gérants a plus privilégier les valeurs bénéficiant de tendances fortes et adopter des choix tactiques.
Rémi DURAN - Responsable de la gestion taux et performance absolue
Source Les Echos - article du 02-11-21