L'Europe a souhaité s'engager résolument dans une quête de souveraineté dans l'industrie des semi-conducteurs, une démarche cruciale face à sa dépendance vis-à-vis de pays comme Taiwan et la Corée du Sud. Cette dépendance expose l'industrie à des risques géopolitiques considérables, en particulier dans le contexte des tensions commerciales entre les États-Unis et la Chine.
Les pénuries de semi-conducteurs, aggravées par la pandémie de COVID-19, ont également révélé la fragilité de cette chaîne d'approvisionnement, impactant gravement des secteurs clés tels que l'automobile. Pour contrer ces défis, l'Union Européenne a mis en place l'European Chips Act, un plan ambitieux qui vise à augmenter la part de marché de l'Europe dans la production mondiale de semi-conducteurs, passant de 12 % à 20 % d'ici 2030.
Ce projet repose sur des investissements massifs dans la recherche, l'innovation et la production, tout en proposant des incitations financières pour attirer des entreprises du secteur. En consolidant ses capacités de conception et de production, l'Europe ne cherche pas seulement à sécuriser son approvisionnement, mais également à renforcer son potentiel d'innovation et d’emplois durables.
Ces initiatives sont porteuses de conséquences très positives sur le marché de l'emploi, en créant des postes de qualité dans des domaines hautement spécialisés. Cela devrait également favoriser le développement d'un écosystème industriel dynamique avec un impact positif sur les territoires d’ancrage où seront réalisés les investissements.
En somme, l'European Chips Act représente une stratégie clé pour assurer l'indépendance technologique de l'Europe tout en renforçant l'emploi de qualité et la compétitivité dans des secteurs cruciaux pour l'avenir.
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Bruno VACOSSIN - Gérant du fonds Palatine Europe Sustainable Employment