Le spectre d’une inflation plus durable dans les pays développés amène les gestionnaires obligataires à repenser leur stratégie de gestion.
Tension et volatilité sur les taux, modification de courbes de taux, retour du risque idiosyncratique sur certains secteurs et émetteurs sont au menu.
Ce changement de paradigme se matérialise par l’apparition de primes de risque plus fortes pour les titres obligataires dans un environnement plus volatil sur les taux.
Nous assistons à un aplatissement de la courbe des taux américains (fin mars, le 2 ans américain se négociait à 2.33% tout comme le 10 ans qui ressortait à 2.33%), consécutif d’une politique monétaire plus restrictive qu’anticipée.
Une trajectoire de hausses de taux plus agressive se matérialise sur les niveaux de rendements américains.
Six tours de vis monétaires sont, pour l’instant, prévus par le marché.
En Europe cette tendance semble se confirmer également.
Les gestionnaires obligataires se prémunissent donc de ces changements à venir et adaptent leur gestion de façon adéquate (repositionnement sur la courbe, mise en place de couvertures du risque de taux…).
Au sein de Palatine AM l’équipe de gestion obligataire a inscrit ce scénario dans sa gestion. Celle-ci reste donc prudente dans son allocation sur les taux souverains, donc dans sa gestion de la sensibilité taux. Par ailleurs, la prudence est également de mise sur le marché primaire et du crédit, en veillant à sélectionner des émetteurs moins sensibles au scenario de hausses des taux.
Rémi DURAN - Responsable de la gestion taux et performance absolue
Source Les Echos - article du 01-04-22