Après une année 2022 caractérisée par une baisse généralisée de toutes les classes d’actifs, nous entamons l’année 2023 sous le signe de la récession.
Une grande majorité des économistes table sur une réduction de l’activité économique qui serait probablement moins forte des deux côtés de l’Atlantique.
Dans ce contexte, il est intéressant d’analyser le comportement des marchés actions dans les phases de récession.
Depuis la grande dépression de 1929, l’économie américaine a connu 15 périodes de récession plus ou moins longues. Leur durée moyenne est de 13 mois avec des disparités liées à la nature de la récession.
A titre de comparaison, la grande dépression a duré 43 mois tandis que la dernière récession liée à la pandémie du COVID n’a duré que 2 mois !
Lors de ces phases de marché, le S&P 500 a touché son niveau le plus bas dans, presque, 90% des cas. Mais ce qui est intéressant à noter est que le marché rebondit bien avant la fin de la récession.
En moyenne, ce rebond intervient 5 mois avant que l’économie redémarre.
Dans l’ensemble, l’histoire nous montre qu’une récession accroit le risque de baisse des marchés. Cependant, il ne faut pas attendre que l’économie se redresse pour revenir sur les marchés car ces derniers ont tendance à rebondir fortement avant la fin de la récession.
L’année 2023 sera probablement une année de récession comme le prédit la majorité des économistes. Cette récession sera caractérisée par une inflation élevée qui constitue le facteur central à suivre.
Il est donc important de rester prudent et réduire l’exposition aux actions tout en scrutant l’évolution de l’inflation puisque toute indication de l’arrêt de la hausse des taux d’intérêt constituera, selon nous, un signal fort pour revenir sur les marchés actions.
Kamal CHANCARI
Source Schroders - Article du 12 août 2022