Nous sommes encore au début de l’année 2022 et pourtant, cette année présente déjà de nombreux défis pour les investisseurs, mais aussi pour grand nombre d’acteurs et en premier lieu les banques centrales.
Le casse-tête chinois continue et s’amplifie donc pour les banquiers centraux.
Posons le décor :
- D’un côté l’inflation qui se fait de plus en plus pressante - avec une croissance qui ne suit pas le même rythme - et les prix des matières premières qui s’envolent
- De l’autre, la guerre Russo-Ukrainienne qui pèse sur les perspectives.
Que faire ? Remonter les taux pour ramener l’inflation vers un niveau plus appréciable ? Cette hausse de taux aura-t-elle l’effet escompté ?
La crise Russo-Ukrainienne pèsera-t-elle sur la croissance au point de devoir réviser le calendrier de normalisation monétaire ? Autant de questions remplies de variables incertaines.
Les dissensions sur la stratégie à adopter au sein de la Banque Centrale Européenne sont fortes. La réunion de politique monétaire du 10 mars sera évidemment scrutée de très près. Tout changement de posture affectera les marchés de taux. Nous devrions cependant assister à un discours très mesuré qui conduirait à un statuquo : la BCE voudra se laisser le temps d’apprécier le plus justement la situation changeante.
https://www.lesechos.fr/economie-france/conjoncture/linflation-bondit-a-36-en-france-1389689
Rémi DURAN - Responsable de la gestion taux et performance absolue
Source Les Echos - article du 25-02-22