Les marchés actions ont nettement progressé en novembre tant en Europe qu’aux Etats-Unis. Alors que le Stoxx 600 affichait un rebond de 6,45%, les indices américains S&P 500 et Nasdaq ont conclu leur meilleur mois de l’année (9,13% et 10,82% respectivement).
Plusieurs facteurs ont favorisé ce rebond.
En premier lieu, une inflation qui va dans le bon sens et qui ralentit en Europe et aux Etats-Unis. Ainsi l’atteinte du taux pivot par les banques centrales est vite venue occuper les esprits.
Sur le plan économique, si la croissance américaine a été plus forte qu’attendu en octobre, des signes de ralentissement se sont multipliés en novembre, confirmant les anticipations d’un atterrissage en douceur.
De fait, les investisseurs se sont mis à anticiper des politiques moins restrictives des banques centrales. Des baisses de taux sont désormais attendues dès le premier semestre 2024 entraînant immédiatement une détente des rendements obligataires à dix ans. Cela a permis au marché mondial des obligations d’afficher son meilleur mois depuis 2008.
Nos stratégies d’investissement reposent sur des tendances structurelles de croissance mondiale sur le long terme liées à la transition énergétique, digitale et démographique.
Celle portant sur le développement technologique a le plus rebondi sur le mois. Pas étonnant quand on sait que les valeurs technologiques sont très sensibles à la baisse des taux d’intérêt (impact sur leurs importants investissements et sur les projections de leurs bénéfices).
De même, les sociétés liées à la transition énergétique ont profité ces dernières semaines d’une rotation en faveur des valeurs dont les valorisations affichaient un certain retard à l’heure où s’ouvre la COP28. Cette thématique a sous-performé en bourse cette année car elle englobe des entreprises dont la croissance repose sur des taux d’endettement importants qui, dans la période de hausse de taux que nous venons de traverser, sont un obstacle majeur. Néanmoins ces thèmes d’investissement répondent aux besoins de demain.
En revanche, du côté du secteur de la santé lié à l’évolution démographique, les investisseurs n’ont eu d’yeux que pour les valeurs liées à l’obésité, sur lesquelles nous ne sommes pas exposés, délaissant les autres dont les résultats il est vrai ont été en demi-teinte.
Marie-Pierre GUERN - Directrice de la gestion
source MorningStar Direct