Le méthane est un puissant gaz à effet de serre et a un rôle majeur dans le réchauffement climatique. Une tonne de méthane dans l’atmosphère a 80 fois le potentiel de réchauffement d’une tonne de CO2. On estime qu’il représente donc plus de 25% de l’effet total sur le climat à aujourd’hui. C’est un gaz présent à l’état naturel, dont les émissions ont considérablement augmenté sous l’effet de l’extraction des énergies fossiles (en particulier du charbon et du gaz naturel) et de l’agriculture intensive.
Réduire les émissions de méthane est vu comme relativement plus « facile » que réduire les émissions de CO2, notamment dans l’agriculture, car la relation entre croissance économique et émissions est moins forte que pour le CO2. Par ailleurs, les émissions passées sont stockées seulement 20 ans dans l’atmosphère, contre plus de 1000 ans pour le carbone. Donc réduire significativement les émissions de méthane à court terme aurait un effet réel sur le réchauffement climatique.
La mauvaise nouvelle est que le méthane est responsable d’une des pires « bascules climatiques » potentielles identifiées : le réchauffement du pergélisol (« permafrost ») pourrait libérer des quantités de méthane (et de CO2) considérables aujourd’hui emprisonnées dans le sol et la glace des tourbières en Sibérie. Sans compter sur l’effet dévastateur du mercure actuellement emprisonné dans ces tourbières.
Au niveau international, le Global Methane Pledge vise à réduire au niveau mondial de 30% les émissions de méthane en 2030 par rapport à 2020. Au départ signé par 100 pays (représentant 50% des émissions mondiales) ce pacte a été depuis étendu à 150 pays. Au niveau des entreprises, Danone s’est engagé en janvier à réduire de 30% leurs émissions absolues provenant de leurs activités dans les laitages. Nous pensons que cet engagement n’est possible qu’en utilisant la solution nutritive « clean cow » de DSM -que nous avons en portefeuille dans Palatine Planète- qui permet de nourrir les bovins de manière saine en réduisant leurs rejets de méthane.
la consigne, une bonne idée pas si simple à mettre en œuvre
Consigner les bouteilles en plastique et les canettes pourrait entraîner une hausse de leur prix, et reposerait sur une infrastructure complexe et coûteuse à mettre en place.
Vincent Résillot - Gérant ESG
Source RTL - acticle du 31 janvier 2023